Atelier Chaire MV // 3 mars 2020


Mieux comprendre comment une idéologie religieuse façonne le rapport à la consommation : le cas des catholiques pratiquants

La littérature en comportement du consommateur montre que la religion favorise un rejet du matérialisme et constitue un terreau fertile à des comportements de résistance du consommateur et/ou d’anti-consommation, tels que la simplicité volontaire. D’un point de vue théorique, la résistance du consommateur s’appréhende comme un processus prenant sa source dans un état motivationnel de résistance, et débouchant sur des manifestations de résistance (Roux, 2007). Si les manifestations de résistance de source religieuse sont relativement bien documentées, nous en savons peu sur les mécanismes par lesquels une idéologie religieuse génère un état motivationnel de résistance. A partir de récits de vie recueillis auprès de 20 catholiques pratiquants, nous mettons en lumière quatre mécanismes qui contribuent à générer cet état motivationnel de résistance : le poids des injonctions, le contrôle, l’identité et le rapport au temps. En termes d’apport managérial, cette recherche permet d’identifier des mécanismes utiles pour lutter contre la surconsommation et le gaspillage.

Anne Vaal

Classements, distinction et accessibilité des offres culturelles

Depuis plusieurs siècles et particulièrement depuis 1973, l’état Français met en place des politiques pour favoriser l’accessibilité des « œuvres capitales » au plus grand nombre de Français. A ce jour, les résultats de cet objectif sont mitigés. Certaines pratiques culturelles restent aujourd’hui l’apanage des plus favorisés. Nous étudierons les ressorts, les motivations et les freins de la consommation culturelle ainsi que les différents classements culturels mis en lumière par la sociologie et la philosophie. Nous proposerons deux guides d’entretiens, un à destination des professionnels, un autre à destination des consommateurs, qui nous permettront de mieux comprendre la perception de l’offre culturelle en France ainsi que les classements et distinctions perçues afin d’élucider leurs éventuels effets sur l’accessibilité de l’offre culturelle.

Samuel Haddad